mardi, janvier 23, 2007

Vers l'Orient compliqué

On ne présente plus Antoine Sfeir qu'à ceux qui ne portent que peu d'intérêt à la région dont est originaire ce journaliste franco-libanais. Et ils ne sont pas nombreux, autant dire que notre homme est une vedette. Il le mérite, au moins par ses écrits qui s'efforcent de faire partager aux Occidentaux sa grande connaissance du Moyen-Orient, du monde Arabe, de l'Islam et des relations complexes de cet ensemble avec le monde Occidental.

Les nombreuses interventions télévisées et radiophoniques de l'Antoine m'ont donné envie de le lire, c'est pourquoi je me suis plongé "Vers l'Orient compliqué", deux cent courtes pages qui présentent bien la vision qu'un libanais, chrétien et occidentalisé, mais fier de ses racines, peut avoir des raisons profondes de l'intervention américaine en Irak, précédée d'un aperçu plus global du rôle de l'Occident dans cette région depuis le siècle dernier et la période qui a précédé la création par les britanniques de l'enclave Israélienne en Palestine.

On a souvent tendance à donner son opinion sur le sujet de l'intervention Américaine en tenant pour quantité négligeable certains éléments essentiels de la culture régionale que Antoine Sfeir remet ici sous un juste éclairage.

Sans être outre mesure pollué par son atavisme, il rappelle une série de faits historiques à partir desquels la guerre qui secoue aujourd'hui la Mésopotamie parait effectivement assez inévitable, comme celles qui l'ont précédée et problablement celles qui suivront.

Il propose ensuite une théorie très intéressante de morcellement de la région dans des blocs communautaires qui ne parait pas faire offense au désormais connu "Greater Middle East Initiative" (GMEI) ou "Initiative de Grand Moyen Orient", programme de festivités présenté par G.W.Bush aux populations locales, en récompense de l'after du 09/11 organisé par un DJ bien connu, originaire du crû.

L'équipe de pyrotechniciens-pilotes-de-boeings chargée du spectacle ayant eu le bon goût de se réclamer en bloc d'on sait où, c'est selon la méthode bien connue de punition collective non pas dix-neuf, mais bien plus d'un milliard de personnes qui reçoivent l'addition. Ca fait moins cher pour chacun et au moins est-on sûr d'être payé.

D'ailleurs il ne s'agit pas officiellement d'une punition, loin de nous ce vilain mot, mais plutôt d'une "initiative", faut-il le répéter. Son modèle fut inauguré dans les années 50 par la Théorie des Dominos de Eisenhower avec pour résultat incontestable la non-prolifération du communisme puis son implosion mais dont on compte parmis les nombreux artéfacts le Vietnam grillé au napalm ou la Corée correctement sabrée en deux parties inégales - la tête est pourrie, sauvons le corps - et qui vaut encore aux Cubains de ne changer de brosse à dents que tous les dix ans. Pas évident quand on fume le cigare.

Je vous laisse juge, mais je crois que vous trouverez dans ce livre une bonne occasion de rafraîchir vos connaissances historiques, peut-être de valider ou d'amender vos propres thèses. Votre connaissance désormais affutée du sujet fera l'admiration de tous lors de vos dîners en ville, ou au moins aurez-vous quelque chose à avouer sous la torture, dans le cas où vos lectures illicites vous attirent les foudres de la police politique lors d'un prochain voyage dans cette région.

vendredi, janvier 19, 2007

F1 2007 : les premières infos !

La saison 2007 sera t-elle chaude? Mais toutes les saisons de F1 sont chaudes! A part bien sûr quand le Baron Rouge survolait les débats, comme son illustre homonyme. Premières infos :

Mc Laren
Le moteur de la McLaren de F. Alonso a cramé mercredi pendant les test à Valence, hé hé hé...(ricanement partisan).


Image Hosted by ImageShack.us

L'espagnol, qui commence déjà à faire le gogol pour vodafone (ah ces publicitaires!) a profité des vacances pour changer de coiffeur et aura comme coéquipier le premier pilote bronzé de l'histoire, t'as intérêt à représenter cousin!!


Image Hosted by ImageShack.us

Renault
Fisico a aussi cassé le moteur de sa R27 pendant les tests, toujours à Valence, ha ha ha (méchant rire partisan).


Image Hosted by ImageShack.us

BMW
La BMW F107 paraît être une voiture bien née elle a fait elle aussi ses premiers tours de roue à Ricardo Tormo de Valencia.


Image Hosted by ImageShack.us

Kubica reste toujours le Triffon Ivanov de la F1, nouveau, Heidfeld en est devenu le clint Eastwood! Les moches.


Image Hosted by ImageShack.us

F2007
Ferrari a présenté la F2007 dans les ateliers de Maranello ou elle a vu le jour.


Image Hosted by ImageShack.us

Kimi The red
Désormais c'est lui la star, et il est en rouge! Même si ce n'est pour l'instant que sa combinaison de ski à Madonna di Campoglio où Ferrari fait son exhibition annuelle sur glace.

Image Hosted by ImageShack.us

Still Red
Michael reste présent pour transmettre à Kimi l'esprit maison: la place du pilote c'est avec ses mécanos. C'était pour les premiers tours de roue de la F2007 cette semaine à Maranello, emmenée par Felipe Massa - au premier plan, sous le haut patronnage du Baron!


Image Hosted by ImageShack.us

Toyota
La saison n'est pas commencée que ralf s'ennuie déjà! Comment tu veux gagner quoi quand où avec des pilotes aussi motivés?


Image Hosted by ImageShack.us

jeudi, janvier 18, 2007

La pendaison papa, ça n'se commande pas!

Ah mes amis! 2006 n'a pas voulu finir sans emporter Saddam. Lorsque vous êtes condamné à mort, vous retrouvez tout d'un coup - surtout lorsque vous étiez un vrai puissant - une humilité qui vous fait remplacer les pharaoniques projets qui agitaient vos entrailles jusqu'à l'énoncé fatal, par une ambition bien plus simple chaque jour : voir le lendemain.

Aux Etats-Unis, souvent le jeu de la justice - cruel ou nécessaire, c'est selon - amène à la chaise ou à l'injection des êtres qui ayant eu tout le temps de la repentence, sont devenus des Presque-Saints. On tue donc un Saint. Il me revient à ce sujet en mémoire le livre de G.W. Bush publié avant sa première élection et intitulé "Avec l'aide de Dieu" (sic) dans lequel un passage est titré "Comment j'ai exécuté un Saint et fait libérer un criminel" (re-sic).

Bon, n'accablons pas cet homme au delà du raisonnable: en fait, alors qu'il était gouverneur du Texas, il avait été contraint par la loi de signer l'élargissement d'un criminel récidiviste pour vice de forme dans l'enquête, tandis qu'il signait également contraint et forcé l'éxécution d'un assassin repenti qui, à force de recours avait passé 20 ans dans les geoles où il était devenu quasi-prêtre. Ah le remord et la culpabilité du bourreau à qui sa victime pardonne en le regardant dans les yeux ! Bill Clinton dans son "My Life" relate aussi pareilles difficultés.

En Irak il n'en va pas de même : l'encre du sceau est encore fraîche que l'on exécute déjà. N'osant imaginer que des considérations de basse politique ont influencé une telle hâte, on suppose qu'il importe pour ces gens que l'âme aille à Dieu en l'état, le sang des victimes innocentes encore sur les mains, la bave de la haine qui habite les monstres fraîche aux commissures.

Pareil individu atterri directement chez Hadès, sans même que son dossier ait été audité par Saint Pierre ou sa version locale. Se pose d'ailleurs la question de la double peine (pendaison + enfer direct) que si le droit humain s'est obligé à considérer, le droit divin ne saurait passer sous silence, mais laissons là ce sujet, j'avoue mon ignorance.

Revenons à notre criminel qui arrive là-haut après dix ou vingt ans de réclusion pendant lesquels il s'est forgé une âme que lui envieraient bon nombre de pères de famille Mormons: beau dilemme que celui du Saint Pierre local! Envoyer au chaud l'homme condamné pour ses crimes ou mettre au frais l'agneau repenti?

En tout cas la mention "Vite fait, bien fait" figurant au bas de l'acte de condamnation de la justice Irakienne a évité pareille question concernant l'ex-Raïs et ses accolites.

Cette pendaison, que la morale réprouve mais contre laquelle, malgré nos efforts les larmes ne viennent pas, fut il faut le dire, menée dans les règles de l'art du Long drop, un vrai modèle du genre.
Le coupable, entravé, avança vers le noeud fatal sans être prié, refusa avec dignité et malgré les conseils d'aucuns, qu'on lui foute la cagoule, la trape fut ouverte et clac, d'un coup d'un seul, le poids du corps - c'est dans ces instants qu'on se prend à regretter l'abondance de certains repas - le poids du corps disais-je, fit son oeuvre, séparant vertèbres cervicales et substantifique moelle et plaçant la tête dans une position telle que les conditions du maintient de la vie ne soient à priori plus réunies.

Tout juste peut-on regretter l'ambiance un peu houleuse, les quelques commentaires déplacés que le supplicié put entendre - et auxquels il répondit même un "Est-ce cela le courage des Arabes?" qu'on lui aurait volontiers demandé de préciser ne fût-ce les circonstances et enfin, que la fébrilité du bourreau - ou son emploi du temps?- l'ai empêché de laisser Saddam finir sa prière. On ne coupe pas la chique à un homme qui dit sa dernière prière, en tant que bourreau il devrait le savoir.

Je m'étonnes d'ailleurs qu'il n'aie pas reçu de réprimande de l'ordre, mais bon, on pend souvent en Irak ces temps-ci et il est fatal qu'une petite entorse à l'ISO 9001 chèrement acquise arrive ici ou là.