lundi, mai 28, 2007

Grand Prix de France

Ca y est ! Peu importe que le vrai Grand Prix de France aie lieu le 1er Juillet, mon Grand Prix de France je l’ai déjà couru et c’était ce dimanche à Magny-Cours, sur le circuit de Karting attenant à la piste des monoplaces de F1. Une première pour moi sur cette piste prestigieuse ou les plus grands coups de volants m’ont précédé, y compris le Baron Rouge himself, ca va de soi !

Dimanche matin, bien que couché tard la veille, je rejoins Vlad pour laisser ma voiture devant chez lui. Il est à peine plus de 9h mais déjà les premiers spectateurs se pressent à Roland Garros.



Nous partons avec sa BMW de fonction, plus ludique que mon 4x4. Sur la route le 320d fait déjà parler la poudre : 222 réels, mesurés avec mon GPS Garmin - embarqué en raison de sa meilleure capacité à détecter les radars que celui de la BMW. Ce n’est évidemment pas notre moyenne, la France n’est hélas pas l’Allemagne! Excepté cette "vérification", respect des limitations pendant le voyage.

Arrivée à 12h, déjeuner et début du briefing à 13h. S’ensuivent 40 minutes de tests et de qualifications. Les machines ne sont pas extraordinaires mais elles sont à peine sorties de l’emballage donc très saines et homogènes. Ce sont des Sodi RX7, équipés de moteurs Honda 4 temps au comportement habituel de ce type de motorisations: assez coupleux à bas régimes, sans le risque de creux, piège des 2 temps, mais la différence de puissance est aussi nette. En bout de ligne droite elle vous autorise environs 70 Km/h.

Le plus dur est de découvrir et d’apprivoiser cette piste très technique de Magny-Cours, être à fond ou il faut et pas après, freiner quand il faut et pas avant ! La course est par équipes de 3, sur 120 tours avec 12 relais obligatoires. Les qualifs donnent une idée du rapport de force : 10èmes - en 1'07"439 - sur 20 équipes. Les polemen sont en 1'05''512, les derniers sont en 1'11''752. De nombreux licenciés FFSA sont là et enchaînent des temps stratosphériques, nous rendons près de deux secondes par tour aux meilleurs. Mes deux équipiers sont plus rapides que moi, et me conseillent sur les trajectoires – la "trace" - et le rythme.

La tactique de course est mise en place : le rôle de Pierre, le plus rapide, sera de gagner des places dans le trafic, Vlad devra "claquer" autant de chronos que possible dans les tours "clairs" et moi à défaut de gagner des places je ne devrai en perdre sous aucun prétexte.

Le départ est de type "24h". A 14h, au moment où les monoplaces de F1 débutent leur course à Monaco, Vlad cours vers notre machine et Pierre et moi le poussons pour gagner de l’élan. La manœuvre est réussie et nous fait immédiatement gagner 1 place ! Mais dès son 7ème tour, Vlad assailli de toutes parts commet une faute, se retrouve englué dans le trafic et nous le rappelons alors qu’il pointe à la 13ème place. Changement éclair, Pierre est aux affaires et s’emploie à nous ramener à la 8ème place avant de me céder le volant.

J’essaie de mener mon run en équilibre, luttant contre une fâcheuse tendance à rentrer trop tôt dans les virages qui met à l’épreuve l’adhérence de ma machine. J’ignore deux fois le panneau mais obéi à la troisième injonction de Pierre : box ! Nous sommes 10èmes.

Au retour en piste de Vlad la pluie s’invite! Il essuie donc les plâtres et après deux pirouettes sans dégâts il rend son volant à la 15ème place. Derrière lui, profitant autant des maladresses de nos adversaires que de son talent, Pierre nous ramène à la 9ème place.

Bien briefé par Vlad, je ne perd qu’une seule place pour mon tout premier run sous la pluie. Celle-ci m’est presque bénéfique car elle m’oblige à corriger mon style: impossible de plonger prématurément à la corde, l’intérieur de la piste est tout simplement impraticable! La seule solution pour tourner en restant sur la piste est de rester à l’extérieur des virages. Vlad nous amène ensuite à une 9ème place, que renforcée par Pierre nous ne quitterons plus.

Je prends le dernier relais et j’aurai donc le privilège de voir s’abattre le drapeau à damier. Notre avance de plus d’une minute sur le 10ème est confortable et je n’ai plus qu’à assurer. Me sortant sans encombre d’un duel avec un retardataire récalcitrant dont la pluie complique la mise au pas, je ramène prudemment notre N°5 à la ligne d’arrivée. Nous terminons 9ème en ayant gagné une place par rapport à notre position de départ grâce à notre régularité. Bilan : j’ai eu réellement l’impression d’apprendre des choses et pour ma première course sous la pluie - parfois sévère - j’ai tenu mon rang et même certainement progressé.

La France n’étant pas non plus l’Amérique, même la dernière équipe eut droit à ses applaudissements et ses médailles bien qu’ayant fini à… 20 tours des vainqueurs. Nous avons fini à 6 tours en 2 heures, 51mn, 03sec avec un meilleur tour en 1'07''268, contre 1'06''313 aux vainqueurs.