lundi, juillet 09, 2007

Grand Prix de France F1 (le vrai!)

Dimanche 1 juillet, 6h du matin, je sors d'une nuit blanche. Mais je suis un inconscient dès lors qu'il s'agit de Formule 1 et je m'installe donc au volant de mon bolide pour quitter la région Angevine en direction de Magny-Cours. En direction du parking du MacDonald de Cosne sur Loire très exactement. J'y ai rendez-vous avec mon pote Arnaud, arrivé en train (! la mission!) pour y récupérer les sésames de notre entrée sur ce circuit qui accueille sa dernière compétition de F1.

Bien que m'étant arrêté dans toutes les aires de repos pour me relancer à coup de cafés serrés, j'arrive à l'heure prévue et je donne enfin le volant à Arnaud après un McMorning mérité. Je peux fermer les yeux pour une petite heure accordée par les embouteillages monstres des abords du circuit.


Je comprends que la FOA ait perdu patience et choisi de quitter ce circuit situé juste au milieu de nulle part. Il est servi par une misérable nationale qui fait le bonheur d'un héliport placé juste en face de l'entrée principale. Une noria d'hélicoptères y fait un ballet bruyant et venteux avant et après le GP pour permettre aux pilotes, VIP et autres invités de marque de s'échapper de cet enfer routier au plus vite. Les autres - nous - restons cul à museau, avec le choix de cuire excités et agités ou de faire payer à la nature le frais de notre habitacle climatisé avec les moteurs laissés tournants. La veille un des hélicos s'est écrasé près du circuit, tuant son pilote et un passager, et blessant les autres assez grièvement. Il vaut peut-être mieux les bouchons finalement.

Nous voilà Arnaud et moi, ravitaillement en victuailles et boissons fait, à notre place en tribune G, à une hauteur idéale. Après une mise en grille sans incident, les 22 énervés se précipitent vers le premier virage mais le Ferrari de Massa garde comme prévu la tête de course.



Derrière lui, le prodige Anglais Hamilton se fait ravir la deuxième place par l'As Finlandais Raikkonen. Le taureau des Asturies avait joué de malchance : auteur du meilleur temps de qualif, il avait cassé sa boite dans le tour de décélération et la réparation l'envoyait à la dixième place, comme le prévoit le règlement 2007 alambiqué de la F1.

Il s'élancait donc de la grille dans cette position mais nous offrit le spectacle d'une remontée aux forceps jusqu'à la BMW de Kubica, 7ème, qui refusa net d'avoir le rôle de celui qui se pousse dans "pousse toi de là que je m'y mette". Le temps perdu ne se rattrappe pas en F1, il fallu tant de tours à Alonso pour triompher du polonais que la sixième place était désormais hors de sa portée.

Devant, Hamilton fit illusion sur les traces de Raikkonen un moment, sans aller jusqu'à menacer Iceman. Ce dernier cachait bien son jeu: à la faveur du deuxième ravitaillement de son coequipier brésilien il enchaîna une série de tours parfaits, brûla scientifiquement sa gomme dans des virages choisis, puis plongea au pit tel une souris harcelée dans son trou :-) Le résultat arriva en monnaie sonnante et trébuchante dès sa sortie : P1.


C'est dans cette position que les trois premiers franchirent la ligne, signant la deuxième victoire de la saison pour le finlandais dont le regard d'acier n'est attendrit dit t'on que par la vue de l'Absolut - n'en déplaise à la croupe de sa Miss Scandinavie de femme, la seconde position pour le petit brésilien de la Scuderia, la troisième échoyant à "Sir" Hamilton, lequel posait ainsi son huitième podium en huit courses!

Petite surprise au moment quitter notre place : les grilles sont ouvertes par l'organisation qui invite le public a venir profiter une dernière fois de la piste! Arnaud et moi ne nous faisons pas prier et nous voilà gambadant sur ce bitume que je foule pour la première fois en 4 ou 5 présences à ce GP!



Pour terminer ,j'enseigne à Arnaud une astuce : plutôt que d'aller nous énerver dans l'embouteillage de sortie du circuit, nous allons à pied jusqu'à l'héliport ou, à son grand ravissement il voit passer devant lui tranquillement et à pied le flamboyant Flavio Briatore (Arnaud a même droit à un clin d'oeil et un geste de la main en retour à son salut), suivi à intervalles de Alonso, Fisichella, Barrichello, Button et j'en oublie.




En fait les gens, pressés de partir, sont peu nombreux à venir à cet endroit chercher autographes et autres photos qui sont pourtant faciles à obtenir alors. En tout cas Arnaud est gâté pour sa première à un GP... qui sera aussi la dernière à Magny-Cours!

D'ailleurs malgré la présence de la Ministre Bachelot - qui en lui remettant la coupe du vainqueur a manqué d'embrasser le Finlandais sur la bouche parait-il, la coquine - le Boss Ecclestone n'a pas fait le déplacement : "je n'aime pas assister aux enterrements" a t-il commenté, brutal as usual, au sujet de cette toute dernière édition de Magny-Cours.


2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Magny-Cours enterré... tu n'as plus qu'à te rabattre sur Monaco l'année prochaine !

Et laisse moi également te dire que je suis impressionné par ta résistance à la fatigue ! Enchaîner nuit blanche, 4h de conduite et GP de F1, ça relève de l'exploit sportif ! Ceci dit, j'imagine bien volontiers que les accélérations stridantes des bolides suffisent à tenir en éveil son homme.

11/7/07 11:02  
Blogger WeblogAlpha said...

Sur le GP en effet impossible de s'endormir, même frappé d'une narcolepsie subite! En revanche je doit avouer que les 2 première heures du trajet étaient composées uniquement de nationales qui m'ont fait prendre conscience du martyr auquel je m'exposais. J'avais en tête mon épitaphe:" Mort pour Ferrari". Ca m'a gardé les yeux ouverts!

13/7/07 17:57  

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