mercredi, novembre 15, 2006

A mauvais client...

Notre métier nous met souvent aux prises avec des sociétés dont les dirigeants semblent loin de se douter de l'accueil qui sera fait à leurs demandes. Nul n'est besoin de sortir de l'entrejambe de jupiter (je n'ai jamais cru à l'histoire de la cuisse) pour comprendre que les mauvais risques ont des mauvais prix et les bons risques ont de bons prix. Ce principe est assez universel pourtant. La conséquence en est que plus les clients sont mauvais, plus ils discutent le tarif... et finiraient presque par nous rendre désagréables.
A un client qui, après avoir créé sa société depuis un mois à peine demandait à mon frère de lui faire une offre de financement d'un beau montant mais en restant "dans les prix du marché", je proposait sans succès (!) de répondre que "le marché Monsieur est comme votre cul, il se dilate pour les contrats de merde". A un autre dans une situation similaire qui demandait quelle était la profondeur du marché j'aurais volontier suggéré que : "la profondeur du marché se mesure de façon simple en introduisant une règle graduée par millimètres dans votre fondement. Cette méthode, pour empirique qu'elle soit est cependant tout à fait incontestable. "
Pour finir et dans la même journée, une autre victime revins vers nous suppliant presque que nous lui fassions une nouvelle offre, après avoir rejeté notre première proposition peu de temps auparavant, au motif que sa banque lui offrait mieux. Laquelle banque l'avait finalement éconduit. Pris de panique, son équipement déjà commandé mais sans moyens de le financer, il était prêt désormais à accepter tous les TEG du monde. Si ma bonne éducation ne me retenais, j'aurai fait comprendre à notre ami qu'il valait mieux qu'il s'enduise lui même de crème, vu qu'il ne nous restait que du sable... Sur ces bonnes paroles je retourne travailler.